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Les Boissières

Le site des Boissières se situe au Sud-est du bourg des Fougerêts.

Présence Gallo-romaine

Ce toponyme vient de buxéria (en bas-latin) qui signifie buis. C’est souvent l’indice d’une présence gallo-romaine et qui montre l’existence d’un site gallo-romain. Le buis était considéré comme une plante porte-bonheur auprès des habitations à l’époque romaine. (source : « Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne"  -  Jean-Yves Le Moing - Coop Breizh, p 298 )

 

En 1974 l’entreprise qui construisait l’usine de la CECAB, a détruit le site gallo-romain. Il a été complètement décapé jusqu’à la roche et la terre qui comportait les vestiges a été évacuée. Plusieurs personnes alertées de la situation se sont empressées de récupérer quelques fragments de restes gallo-romains et ont averti le Service régional d’archéologie.

En finalité il ne reste de ce site que quelques fragments de poterie (voir photos sur le site de la Cour de Launay, onglet histoire) et un rapport du Service régional d’archéologie, lequel précise, qu’à cette époque, le territoire des Fougerêts était occupé par le peuple des Coriosolites et rattaché probablement à la paroisse gallo-romaine de Glénac (suffixe en « ac » fréquent à cette époque)

 

Notons que l’entreprise à l'origine de cette destruction a été condamnée pour ces faits.

De temps à autre, en parcourant les champs autour des Boissières, on peut encore voir quelques tessons gallo-romains, restes de tegulae et d’imbrex.

 

Les villages de la Brousse, de la Vigne et des Mazerits recèlent également d'anciens sites gallo-romains.

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Le domaine des Boissières sur le cadastre Napoléonien de 1824

Le domaine des Boissières

Selon les écrits du chanoine Royer (Source : De "Fulkériac à ... Les Fougerêts" - Editions ACLPF - p.68), Jan Guillart, deuxième du nom, demeurait aux Boissières. Son écusson portait : « un serpent rouge qui se dresse en ondulant sur sa queue nouée et vomit des flammes". N’est-ce pas un peu l’image de ce Jan Guillart de la Villescart en Caden, le fameux Villescart dont nos anciens contaient à la veillée les exploits terrifiants. Il meurt le 10 février 1663 à l’âge de 61 ans mais son fantôme, on le sait, continua de hanter longtemps sa maison des Boissières et de rôder aux alentours ».

Son acte de sépulture ne porte pas la mention « décédé en sa maison des Boissières » et nous n’avons pas retrouvé la preuve qu’il y ait habité ou qu’il soit l’auteur de la construction de cette habitation. Et pour cause nous ne pouvons pas consulter les archives du chanoine Royer, de plus nous n’avons pas retrouvé d’autres documents à ce sujet.

En outre un aveu de ce Jan Guillart au Commandeur du Temple de Carentoir du 11 décembre 1653 indique qu’il demeure dans sa maison du Pont d’Oust. (source : "Aveux du pont d’Oust" - Archives du Temple de Carentoir aux Archives du Grand Prieuré d’Aquitaine - AD 86 - Poitiers)

Les Boissières - copie.jpg

La métairie des Boissières

Le chanoine relate une autre affaire à propos de ce personnage : « le fameux Villescart qui érigea la croix des Boissières sur le chemin du champ du moulin là même où il aurait assassiné un saunier » (Source : p.324 du livre cité plus haut)

 

Ce Jan Guillard a cependant exercé l’activité de priseur (évaluation d’un domaine dans les affaires de succession) : « prisage par Jan Guillart de la Villescart sur la maison de Bray et ses dépendances le 23 mars 1652, et dépendant de la succession de Guillaume le Berruyer pour parvenir au partage de ses frères et sœurs. (source : Archives de l’Hôtel de Limur M587 - AD56).

La Maison noble du Pont d’Oust (Préaudor) et les Boissières sont liées depuis au moins l’an 1668 ; en effet un document de cette date qui répertorie les maisons et terres nobles des Fougerêts fait état de « la maison du Pont Doux (sic) possédée avec la méthairie de la Bouxière par escuyer Charles Guillart et Valentine Guillart sa sœur, demeurant en Marzan ». (source 20C36 - AD 56)

Charles était le fils ainé de ce fameux Jan Guillart.

La génération suivante, avec Augustin Guillart, fils de Charles, connut des déboires financiers. Le Domaine de la Maison des Noe (actuel Préaudor) avec sa métairie des Boissières fut vendu en 1726 à Charles Gueriff de Launay en Carentoir puis en 1730 à Jean Baptiste de Preaudeau. Le domaine des Boissières était encore la propriété des Préaudeau en 1824 lors de l’établissement de la matrice cadastrale. (source : "Aveux du pont d’Oust - Archives du Temple de Carentoir" - Archives du Grand Prieuré d’Aquitaine - AD 86).

Nous avons retrouvé le nom de quelques métayers ou peut être quelques propriétaires du domaine des Boissières :

  • Joseph Fresche, métayer, y est décédé en 1768 (BMS 32/445)

  • Son fils Mathurin, métayer, y habita et y décéda en 1787 (BMS 341/445)

  • Une fille de Mathurin, Marie Lucie, mariée à Georges Royer y décéda en 1802 (BMS 7 /270). 

  • Joachim Royer leur fils se retrouve à la tête de la propriété et occupe un temps la fonction de maire. Il décède en 1864 à la Morissais. C’est sa fille, mariée à un Chotard, qui occupe ensuite les lieux. Ce seront des descendants Chotard qui l’occuperont jusqu’en 1945, date à laquelle la maison des Boissières est désertée, et ceci pendant plus 50 ans, jusqu’à l’arrivée de Benoit Thiry en 2002.

Nous ne savons pas en quelle année la Famille de Préaudeau vendit la maison des Boissières.

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